ECTI 64, l’art, l’excellence et le handicap
ECTI 64, l’art, l’excellence et le handicap
« Le projet LOU »
Lou Chavepayre est une jeune étudiante qui rentre en 3 ème année de l’ESAPB (Ecole supérieure d’art du Pays Basque) installée à Biarritz, après avoir réussi en 2018 le concours d’entrée à cette école, très sélectif. Après deux années axées sur les diverses pratiques artistiques, Lou entame cette troisième année consacrée, entre autres, aux techniques sculpturales.
Tout cela peut paraître très banal sauf que Lou est atteinte depuis sa naissance d’une paralysie cérébrale qui lui retire le contrôle de ses gestes et de la parole. Pour cette raison, dans sa vie quotidienne, elle communique avec la technologie fournie par « Tobii », qui lui permet d’interagir avec son ordinateur par ses seuls yeux.
Lou suit des études « normales », reconnue par ses enseignants et camarades valides. Elle est déjà une artiste prometteuse avec une vision très personnelle de l’acte artistique.
L’ESAPB a conclu un partenariat avec l’ESTIA, école d’ingénieurs située à Bidart, à côté de Biarritz, afin que différents groupe d’étudiants développent sur 3 ans un système permettant à Lou se confronter aux divers matériaux avec un système robotique adapté à son handicap.
L’ESTIA fait appel à ECTI pour coacher les différents groupes d’élèves ingénieur. Deux ectiens, Joanna GASZTOWTT et Pascal LOUIS, d’ECTI 64, ont participé, tout au long de l’année 2020, aux réunions de gestion de projet pour guider les étudiants notamment dans la compréhension du geste artistique.
Le but est d’arriver, à terme, à la mise en oeuvre d’un système robotique permettant à LOU d’explorer la matière avec un outil fixé sur le robot et guidé par ses yeux via son ordinateur. En 2021 et 2022 Joanna et Pascal vont poursuivre le développement du produit pouvant être industrialisé pour différents types de pratiques en situation d’handicap dans la vie quotidienne.
Pour l’instant, un prototype opérationnel est en cours d’essai avec Lou, le problème actuel étant de rendre compatible son système optique « Tobii » avec une interface de commande des ordres puis avec le robot lui-même qui devra être équipé de différents outils adaptés à la matière. L’année 2020 a permis d’étudier tous les éléments du système global existants sur le marché (Outils de sculpture, logiciels, robots), tant sur leur adaptabilité, leur coût, leur disponibilité, leur ergonomie, leur poids et maniabilité.
Nous ne savons pas, à l’heure où nous écrivons ces lignes, si l’objectif final sera atteint un jour, même si le prototype vient de montrer qu’il marche, mais nous sommes sûrs que nous participons à une expérience humaine extraordinaire et dans laquelle ECTI a toute sa place. Nous n’intervenons pas sur les aspects conceptuels du projet mais sur la cohésion de tous les participants face au projet complexe techniquement et humainement. Voici les compétences que nous avons mises au service du projet :
- Mettre du lien entre l’univers d’ingénierie et de l’art.
- Aider à la rédaction des documents en français et en anglais.
- Assurer le relais entre les différents groupes d’élèves ingénieurs qui se sont succédés.
- Faire respecter le planning
- Maintenir la pression sur les enseignants.
Cette première phase a été réussie avec un peu de retard dû au confinement, les essais auraient dû commencer en septembre, celui-ci est également dû à l’arrivée tardive des financements des collectivités territoriales, du privé et par un crowfounding à venir.
Nous sommes au coeur d’une merveilleuse aventure mêlant l’art à l’excellence et au handicap.
Joanna GASZTOWTT ECTI 64
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